LA DÉSOXYDATION DES SOURCILS
La mélanine dans la peau Le phénomène d’oxydation est en lien direct avec le pH de la peau – c’est-à-dire son acidité – et le phototype. L’échelle de Fitzpatrick détermine ainsi six photo-types différents, allant de la peau très blanche à la peau noire. Cette coloration de l’épiderme est assurée par des cellules appelées les mélanocytes, dont la particularité est de produire des pigments connus sous le nom de mélanine. Il existe deux types de mélanine influant sur la couleur de peau : • les eumélanines : de couleur marron foncé à noire, • les phéomélanines : de couleur jaune à rouge. Une proportion variable de ces deux types de mélanine est présente chez tous les individus, en fonction du phototype de chacun, déterminant ainsi la couleur de la peau et le bronzage, qui assure la protection face au soleil. Cependant, les modifications induites par le pH de la peau au contact d’un pigment peuvent entraîner une oxydation. Certains pigments sont particulièrement sensibles à cette variation de pH, passant du rouge en milieu acide, au bleu en pH neutre et devenant incolores, puis verts ou jaune clair en milieu alcalin. Par exemple, si une personne de photo-type de peau I ou II, présentant une majorité de mélanine rouge, reçoit un maquillage permanent des sourcils sans que soient prises en compte cette spécificité et l’acidité de sa peau, le pigment est susceptible de virer en prenant différentes formes de coloration : rouge, rose, orange ou violacée. La technique La désoxydation des sourcils consiste en un « nettoyage » de cette décoloration des pigments qui ont été introduits dans la peau grâce au jeu de la colorimétrie. Par exemple, pour des sourcils ayant viré vers le rouge ou l’orangé, il faut utiliser un pigment correcteur kaki ou verdâtre qui va absorber cette oxydation. Attention, il ne s’agit pas de camouflage ou de coloration de la peau : ce pigment correcteur va uniquement nettoyer l’oxydation. Une parfaite connaissance des couleurs et du cercle chromatique est donc indispensable pour être capable d’adapter les pigments correcteurs lors d’un nettoyage d’oxydation. De façon plus générale, retenez que les couleurs froides annulent les couleurs chaudes et inversement. Toute-fois, le processus reste complexe, car chaque ton peut comporter une nuance froide ou chaude. Le choix des pigments devra donc tenir compte du type de peau de la cliente et de ses sous-tons.
Déroulement de la séance Dans un premier temps, la professionnelle constate et évalue le degré d’oxydation, puis elle explique à la cliente le principe de cette technique. Pour cela, elle peut s’appuyer sur l’exemple de la peinture en aquarelle. En superposant sur la toile deux couleurs complémentaires telles que le rouge et le vert, on obtient un mélange nouveau, qui neutralise la couleur rouge initiale. Elle va ensuite déterminer les couleurs de correction à utiliser. Puis, après avoir nettoyé et désinfecté la peau, elle travaille avec le stylo, de façon superficielle, en réalisant des allers-retours sur la partie concernée et, ceci, tant que la coloration est présente. Il faut compter au moins 30 minutes par séance. Quels résultats ? Le résultat est visible dès la première séance, mais, en général, deux séances sont nécessaires pour retrouver une couleur de sourcils naturelle. Cela varie en fonction de la quantité et de la profondeur du pigment qui a été implanté lors du maquillage permanent initial. Pour qui ? Cette technique s’adresse à toutes celles qui sont gênées par une oxydation inesthétique de leur pigmentation et qui souhaitent corriger cette couleur ayant viré. Les contre-indications Les contre-indications sont identiques à celles en vigueur pour le maquillage permanent. Il faut toutefois garder à l’esprit que si la peau est saturée en pigments ou que la pigmentation initiale est trop profonde, la désoxydation ne prendra pas !